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« Je me souviens de tout, comme si c'était hier et même si tous les rêves sont maintenant impossibles, je continue à rêver chaque nuit, de nos baisers, de notre mariage, de notre vie... »

Aujourd'hui était jour important. Ezechiel allait se marier et avec une autre que moi ? Bien sûr cela était de ma faute, j'étais responsable et je n'arrivais pas à me pardonner. J'allais le perdre et je n'avais rien fait pour empêcher cela, je ne pouvais pas tout gâcher une nouvelle fois, j'en avais déjà trop fait. Il m'avait proposé de venir, ainsi qu'à Liam. Ce dernier n'avait pas voulu y aller et comme il était la seule raison pour laquelle j'aurais été présente, j'ai moi aussi décliné l'invitation. Il faut dire que je ne tenais pas particulièrement à voir Ezechiel dire oui à une autre fille, j'avais déjà du mal à le voir à son bras, l'entendre lui dire oui serait tout bonnement insupportable. J'étais jalouse et je ne me le cachais pas, je ne pouvais cependant pas lui en vouloir, tout était de ma faute... En me levant ce matin, je n'étais pas de bonne humeur du tout, j'étais triste et fatiguée. J'étais en train de perdre Ezechiel et cela m'avait empêché de dormir toute la nuit. Pour une fois, Liam dormait encore et je me suis levée seule de mon lit. Pourtant ce matin j'aurais donné n'importe quoi pour qu'il soit là à côté de moi. Il allait bientôt aller à l'école, à celle où j'étais également allée et j'allais être seule, ce serait terriblement ennuyant et pourtant il le faudrait. Les journées allaient être longues... J'aurais pu sortir, j'aurais pu rencontrer du monde... Mon père avait pensé qu'en m'éloignant de celui que j'aimais, j'allais m'intéresser à quelqu'un d'autre, à quelqu'un qui nous ressemblait plus, à un des fils de ses collègues mais c'était tout simplement impossible. Jamais je ne pourrais parler Ezechiel, jamais je n'arriverais à passer à autre chose, quatre ans n'avait pas suffit et je savais que toute une vie ne suffirait pas non plus. Il était tout simplement l'homme de ma vie, celui qu'on ne trouve qu'une fois, la perle rare qui nous correspond. Tout le monde pense que lorsqu'on trouve la personne avec laquelle on doit partager notre vie, alors on verra tout pour ne pas la perdre, qu'on veillera sur elle comme sur personne, qu'on fera tout pour la protéger à jamais. Tout le monde se dit ça, je m'en étais même fait la promesse lorsque j'avais, pour la première fois, embrassé Ezechiel. Mais nous nous sommes que des humains, que des hommes avec leur faiblesse. Tout le monde fait des erreurs, un jour, à un moment où à un autre. J'en ai fait une, une que je regrette chaque jour, qui a su bouleversé ma vie. C'est à ces moments là qu'on se rends compte à quel point la vie est fragile, qu'elle ne tient réellement qu'à un fil. Le mien avait été rompu et je l'avais fait en tenant moi-même les ciseaux. Quelle idiote je pouvais être parfois.

Je suis allée dans la cuisine, même si il y avait peu de chance que je parvienne à avaler quelque chose et peu de temps après, Liam arriva en pyjama, tenant son oreiller contre lui. Il faisait souvent ça, délaissant la peluche avec laquelle il dormait. Il se mit sur mes genoux et je l'ai serré contre moi. « Faut pas être triste Maman. Je t'aime. » J'ai souris, attendrie. Il était le meilleur des fils, je n'aurais pas pu rêver mieux. Je l'ai serré contre moi pour l'installer à sa place et lui préparer son petit déjeuner. Une fois fait, je l'ai accompagné dans sa chambre pour choisir ses vêtements. J'ai regardé les dessins qu'il avait fait qu'on avait accroché au mur et ai sourit en voyant qu'il avait fait un nouveau dessin. Je l'ai regardé, il y avait son père, lui et moi. Il faisait des dessins pareil assez souvent mais sur celui-ci Ezechiel et moi nous tenions la main. Ezechiel me regardait sans rien dire. J'ai pris une grande gifle dans le visage, je ne pouvais pas le laisser épouser Sixtine sans rien dire, il fallait que j'essaye, au moins. J'ai reposé le dessin et ai donné ses affaires au petit, lui proposant de passer la matinée chez ma tante Avery. Il l'avait vu plusieurs fois et il l'appréciait, du moins assez pour pouvoir passer du temps chez elle. Il prit bien sûr la voiture que lui avait acheté son père, il ne la lâchait plus. Je me suis habillée et l'ai déposé chez elle puis me suis dirigée vers la maison d'Ezechiel. J'ai regardé la porte, hésitante avant de me lever pour sonner. « J'ARRIIIIIIIIIIIVE ! » J'avais encore largement le temps de partir, non ? Je ne pouvais pas.

Et puis il est arrivé et a ouvert la porte. « Lily-Rose ? » J'ai souris alors qu'il fronçais les sourcils, je n'étais sans doute pas la bien venue le matin de son mariage dans sa maison. Je me suis un peu sentie idiote d'être venue, je n'aurais peut-être pas dû finalement. « Euh.. entre, je t'en prie. » J'ai de nouveau souris et suis rentrée, gardant ma veste. Je me suis tournée vers lui. « J'ai besoin qu'on parle Ez, sérieusement. » Je n'osais pas avancer plus, je n'étais pas à l'aise. Dire ce que je ressentais ne me gênait pas habituellement mais il était question de celui que j'aimais plus que tout au monde alors cela n'avait plus rien à voir. J'ai passé ma main sur mon bras, évitant son regard pendant quelques secondes. Assez de temps pour moi pour prendre mon courage à deux mains. « Je sais que tu vas sans doute me détester pour faire ça... Peut-être même que tu me détestes déjà un peu en fait. » Je l'ai regardé dans les yeux et me suis approchée doucement. « Ne l'épouse pas, je t'en prie... Je sais pas si tu ressens toujours quelque chose, mais tu as dit que tu ne m'avais pas oublié, l'épouse pas, je t'en supplie... »

« Pour notre adolescence qu'ensemble on a quitté, pour l'homme et pour la femme que nous sommes à présent. »

Chaque personne présente sur cette terre s'est imaginée au moins une fois dans sa vie la manière dont son mariage allait se dérouler. Bien sûr, je n'ai pas fait exception à la règle. Pourtant, lorsque je l'avais rencontré, j'aimais m'amuser et je ne pensais pas encore au mariage. En effet les relations sérieuses n'ont jamais été nombreuses, au final je n'ai jamais réellement pu ressentir quelque chose d'assez fort pour être capable d'aimer sincèrement une personne. Mais voilà, il est arrivé le jour où elle est venue à la maison avec Sephora et où je l'ai rencontré. Tout était parti pour que nous nous entendions pas, mais le simple fait d'avoir pu partager quelques après midi en la compagnie de ma sœur et en sa compagnie avaient suffi à faire naître une amitié et un échange de numéros de téléphone. Elle, c'est Lily-Rose Gordon, certainement la première personne et la dernière vu comme c'est parti qui m'a autant intéressé. C'était rare que l'une de mes journées se fasse sans elle, il y avait toujours un coup de fil, un message ou un petit rencard pour que l'on puisse avoir des nouvelles de l'un et de l'autre. Et au fil du temps, on a finit par devenir inséparables. Ce que je ressentais quand j'étais avec Lily était différent de ce que je ressentais lorsque j'étais avec d'autres filles. C'est ainsi que j'ai finit par comprendre que mes sentiments n'étaient pas qu'amicaux. Même lorsqu'elle n'était pas avec moi, mes pensées étaient toujours tournées vers elle... Le truc, c'est que jusqu'à aujourd'hui, des années et des années après notre rencontre, elle me fait toujours le même effet.

Chaque personne qu'on s'autorise a aimer est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre. Cette phrase prononcée par un de mes amis a longtemps résonné dans ma tête après le départ de Lily. Lorsqu'il m'avait dit ça la première fois, je n'avais pas donné grande importance à ce qu'il voulait dire, mais lorsque Lily est partie, j'ai fini par comprendre ce qu'il voulait dire. Je ne sais pas pourquoi, à cet instant cette phrase me revint en tête. Peut-être parce que je venais de réaliser que j'étais entrain de la perdre, ou que je l'avais complétement perdue. J'avoue que voir Lily-Rose là, devant moi me choquait en quelque sorte. En ouvrant la porte, je pensais tomber sur une Sephora toute essoufflée, pensant avoir oubliée encore quelque chose. Mais non, c'était Lily. Ma surprise était énorme. Je ne savais pas trop comment le prendre, bien ou mal ? Venait-elle m'annoncer une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Je me suis alors poussé, la laissant entrer puis fermant la porte derrière elle. « J'ai besoin qu'on parle Ez, sérieusement. » Elle dit cela sur un ton assez grave ce qui m'a fait flipper encore plus. Je devais donc m'attendre au pire. Je ne savais pas vraiment de quoi allait-elle me parler même si j'avais quelques idées en tête. Elle était encore à l'entrée et n'avait pas bougé, elle est restée plantée là comme une statue ce qui m'intrigua encore plus, était-ce si grave que ça ? « Je sais que tu vas sans doute me détester pour faire ça... Peut-être même que tu me détestes déjà un peu en fait. » Elle ne m'avait même pas regardé dans les yeux, au contraire, elle évitait mon regard. Après avoir entendu ce qu'elle venait de dire, pleins de questions me vinrent à l'esprit. Qu'allait-elle faire pour que je la déteste ? En disant que je la détestais peut-être déjà, elle faisait sans doute allusion à son départ et à sa soit-disant mort. A vrai dire je ne la détestais pas, de toute façon, je ne pouvais pas la détester, c'était au dessus de mes forces. Mais il y avait toujours quelque chose au fond de moi qui faisait que je lui en voulait quand même encore un peu. J'avais énormément souffert à cause de son absence alors qu'elle m'avait quitté en pensant que je lui étais infidèle. J'aurais jamais été capable de la tromper, elle aurait dû le savoir et avoir confiance en moi. C'est ça que je lui reprochais. Elle a finit par s'approcher de moi, cette fois en me regardant dans les yeux puis a finit par dire « Ne l'épouse pas, je t'en prie... Je sais pas si tu ressens toujours quelque chose, mais tu as dit que tu ne m'avais pas oublié, l'épouse pas, je t'en supplie... »

Une bombe qui aurait explosé dans le quartier aurait sûrement fait moins de dégâts que Lily me disant cela. Le message était clair. Mon cœur eut presque un raté lorsqu’elle me dit ça. Là, pas de toute, j'étais énormément étonné, voir choqué mais dans le bon sens, évidemment. Je ne savais pas comment réagir, faisant semblant de ne pas avoir compris. Elle pensait donc que j'allais épouser Sixtine et qu'aujourd'hui était le jour de mon mariage. C'est vrai qu'en y réfléchissant, je ne vois pas qui aurait pu lui dire que finalement, tout a été annulé, que j'ai été trop lâche et incapable de faire ça à Sixtine, que je n'arrêtais pas de penser à elle et que je me voyais très mal épouser une femme que je n'aimais pas. Non, personne n'aurait pu lui dire ça. Mon visage s'était quelque peu figé, alors qu'intérieurement je bouillis littéralement. « Tu penses vraiment qu'en débarquant le matin de mon mariage en me disant de ne pas l'épouser y changera quelque chose ? Franchement, tu penses vraiment que tu peux me faire changer d'avis ? » J'avais décidé de jouer le jeu et de faire semblant jusqu'au bout. Elle m'avait bien fait souffrir en partant, en ne donnant aucune nouvelle et en faisant comme si elle était morte - bon d'accord, son père y était pour beaucoup, mais quand même ! - J'avais le droit de faire semblant aussi, c'était à mon tour à présent. « Pourquoi est-ce que je ne devrais pas l'épouser ? Tu ne l'as trouve pas assez bien pour moi ? » Il était hors de question que je lui dise si je ressentais encore quelque chose pour elle ou non, c'était au dessus de mes forces, je n'y arrivais pas. Oui, je l'aimais à en crever, mais j'étais incapable de lui dire. La blessure qu'elle m'avait infligée en partant, saignait encore... « Et toi, qu'est ce que tu ressens ? »

« Tu te souviens comment c'était avant ? Quand on était encore heureux et ensemble. »

Parfois, j'ai du mal à comprendre toutes ces personnes qui, aujourd'hui, trouvent que le mariage n'est pas quelque chose d'important. Pour moi ça l'est et je compte bien un jour épouser un homme que j'aimerais. Bien sûr, si il s'agissait d'Ezechiel alors tout serait plus simple. Si le premier jour où je l'avais rencontré que quelques années plus tard, je mourrais d'envie de l'épouser, je ne l'aurais sans doute pas cru. À vrai dire, je n'aurais même pas cru qu'un jour on aurait pu sortir ensemble. Je n'aurais jamais imaginé en le voyant arriver alors que j'étais avec Sephora que nous en serions là aujourd'hui. La vie est surprenante. C'est d'ailleurs sans doute pour ça qu'elle est si belle à vivre. Je n'attendais pas grand chose de cet après-midi chez elle, à part m'amuser, je ne pensais sûrement pas rencontrer l'homme qui allait faire battre mon cœur plus fort qu'aucun autre. Et puis tout est allé si vite, il n'était plus le frère de Sephora mais bel et bien un ami qui m'attirait de plus en plus. Nous passions notre temps ensemble et c'est à ce moment là que j'ai compris qu'il allait changer ma vie, en bon, ça j'en étais persuadée. Je pensais à lui très souvent et j'étais toujours impatiente d'entendre sa voix ou de le voir. Un simple message de sa part suffisait à me faire sourire. C'est assez incroyable de ressentir cela pour une personne. Tant qu'on ne l'a pas vécu, on ne peut pas savoir ce que c'est. J'avais l'impression qu'il pouvait me comprendre, simplement en me regardant, je n'avais pas besoin de dire quoi que ce soit, j'avais besoin de le sentir près de moi, de savoir comment il allait et ce qu'il faisait. En fait, sans lui, je passais une journée assez désagréable. Je ne sais pas si Sephora savait ce qu'il le se passait. Sans doute oui, un jumeau connaît tout de son double. Rien ni personne ne pouvait nous séparer, du moins, c'est ce que je pensais. Je n'aurais jamais pensé que mon père irait si loin, finalement, je ne le connaissais pas si bien que ça.

Être séparée d'Ezechiel durant quatre longues années m'a fait comprendre beaucoup de choses. Il faut dire que j'ai eu pas mal de temps pour réfléchir à tout et n'importe quoi. J'ai compris que je ne pouvais pas vivre sans Ezechiel et que quoi qu'il arrive, je l'aimerais jusqu'à la fin de ma vie, j'ai compris que je ne serais pas heureuse sans lui... J'avais peur de revenir, peur qu'il me déteste. Si j'avais décidé de revenir c'est parce que j'avais besoin de parler à Ezechiel, pour mettre les choses aux claires. Au final, j'avais décidé que ce retour à Springfield allait mettre un tas de choses aux clair, bonnes ou mauvaises. J'ignorais si c'était une bonne idée mais qui vivra verra. Je ne savais pas si venir le voir le matin même de son mariage était une bonne idée mais à situation désespérée, solution désespérée. Je tentais pour le tout, je ne savais pas quoi faire d'autre. Au fond de moi, je m'en voulais. Je n'avais pas le droit de gâcher son mariage, c'était purement égoïste mais personne ne savait ce que je ressentais et il fallait que j'en fasse part à quelqu'un, le principal intéressé me semblait le mieux placer pour me livrer. J’espérais que ce que j'allais dire ne serait pas le coup de hache finale, qu'il ne tirerait pas un trait définitif sur moi...

Après avoir demandé à Ezechiel de ne pas épouser Sixtine, je le regardais, essayant de savoir ce qui se passait dans son esprit. Il semblait complètement perdu, comme si je venais de dire quelque chose d'insensé... Peut-être qu'il me trouvait folle. « Tu penses vraiment qu'en débarquant le matin de mon mariage en me disant de ne pas l'épouser y changera quelque chose ? Franchement, tu penses vraiment que tu peux me faire changer d'avis ? » Je me suis pincé la lèvre et ai baissé la tête, comprenant l'erreur que j'avais fait en venant ici. Peut-être que j'aurais mieux fait pour une fois de me taire, de regarder les autres être heureux. Peut-être même n'aurais-je jamais dû revenir ici, je commençais à croire que je n'avais plus ma place dans cette ville. J'ai pris mon courage à deux mains et je l'ai regardé. Ce n'était plus comme lorsque je lui avais dit que je ne voulais pas qu'il épouse Sixtine. « Je... » J'avais toujours souffert d'un manque de confiance en moi. Ezechiel avait su me faire oublier ça durant notre relation mais aujourd'hui je souffrais de cette absence de confiance... Je n'étais pas certaine du tout de pouvoir le faire changer d'avis.. Je crois même qu'il n'en avait plus rien à faire. « Pourquoi est-ce que je ne devrais pas l'épouser ? Tu ne l'as trouve pas assez bien pour moi ? » « Je ne sais pas... Je ne la connais pas... Je... » Pourquoi était-ce si compliqué ? Il fallait que je lui dise, simplement que je ressentais toujours quelque chose pour lui et que c'était aussi fort qu'autrefois. Cependant, les mots ne sortait pas, j'avais l'impression que je n'avais plus aucune importance pour lui... Ça faisait un mal de chien, j'avais l'impression qu'on m'arrachait le cœur, qu'on m'arrachait les tripes sans aucune pitié. Je me sentais vidée... « Et toi, qu'est ce que tu ressens ? » J'ai respiré un grand coup et l'ai regardé. Il fallait que je lui dise, maintenant ou jamais. « J'ai beau essayé, j'arrive pas à t'oublier... À oublier les années de bonheur qu'on a passé ensemble... J'pourrais aller à l'autre bout du monde, rencontrer des millions d'homme le seul qui hanterait mes nuits et mes journées, c'est toi. Je suis toujours aussi amoureuse de toi... Comme au premier jour. Il n'y a pas un jour où je n'ai pas pensé à toi, je ne pouvais pas. Je me suis trouvée idiote de pas avoir parler avec toi, d'avoir réagi comme ça. J'ai tout gâché mais je demande pas grand chose aujourd'hui. Enfin, si en fait, parce que t'es fiancé à une autre que moi... Une seconde chance, doucement... » Sans que je sache réellement pourquoi, quelques larmes m'étaient monté aux yeux, sans pour autant qu'elles ne coulent le long de mes joues. Peut-être réalisais-je simplement qu'il m'avait horriblement manqué, que j'avais été plus seul que jamais... J'ai baissé la tête, me préparant à essuyer un refus, ou je ne sais trop quoi, rien de positif en tout cas. Il allait se marier, pas la peine d'attendre sa réponse à ça pour savoir que je ne comptais plus, ses mots précédents avaient suffit.